Directeur du Théâtre des Pénitents, Dominique camard a largement contribué au succès croissant de ce lieu devenu incontournable. rencontre avec un homme passionné :

Comment s’est déroulée cette première partie de saison du théâtre des Pénitents ?
Nous sommes heureux de constater une présence toujours aussi forte du public. Les premiers spectacles théâtre et arts du cirque confirment l’ancrage du théâtre dans le paysage culturel régional.

Le Festival des Poly’sons se termine-t-il juste que vous enchaînez sur Jazz à Montbrison. Comment tenez-vous ce rythme d’enfer ?
La passion pour mon travail et le désir de ne pas décevoir mon public !  Il ne vaut mieux pas compter ses heures sinon on ne tient pas longtemps.

Pouvez-vous nous rappeler les raisons qui vous ont poussé à créer ce festival Jazz à Montbrison ?
Un intérêt certain pour ce domaine musical et une très longue histoire avec le jazz, j’ai été producteur de plusieurs artistes et projets jazz dans la région, sans oublier mon implication dans les réseaux régionaux (suivez le jazz et jazz RA). Ensuite le désir de bien faire, d’être en accord avec ses convictions et de durer dans le temps.

Jazz à Montbrison propose une programmation originale et exigeante. Comment parvenir à créer cette heureuse alchimie ?
On passe beaucoup de temps à écouter des enregistrements et voir des concerts, mais aussi à échanger avec les professionnels et à partager des émotions avec le public qui fréquente nos salles.

Parlez-nous de ce cru 2014 ?
J’ai voulu apporter un regard différent sur le jazz, montrer que cette musique s’inspire des croisements musicaux et de rencontres surprenantes et inattendues. Depuis toujours le jazz et une musique en mouvement et dans un monde qui bouge cette édition 2014 sera placée sous le signe du voyage et des influences des musiques traditionnelles. (Espagne, Chili, Cap Vert ….)

Tenez-vous compte de la programmation des autres festivals Jazz de la région ?
Oui car le festival est inscrit dans le réseau Jazz Rhône Alpes et œuvre dans un esprit de partenariat avec l’ensemble des acteurs du jazz en région.

Autre particularité du festival, ses nombreuses collaborations (Le Fil, Festival A Vaux Jazz, Gaga Jazz…). Une nécessité en ces temps de rigueur budgétaire ?
Rigueur budgétaire, oui ! mais pas seulement c’est aussi une volonté de construire des projets plus importants que l’on ne pourrait pas initier seul. Initier une programmation c’est aussi être un acteur de convivialité et de rencontres.

Le succès de la saison du théâtre des Pénitents est toujours aussi impressionnant. Une recette ?
C’est une alchimie complexe…. Il n’y a pas de recette, juste peut-être avoir le triomphe modeste et le respect de ses engagements.

La culture sera-t-elle un enjeu des prochaines municipales à Montbrison ?
Ce n’est pas à moi de le dire (vous pouvez cependant imaginer après presque 20 ans passé dans cette ville ce que j’en pense) mais au citoyen de faire en sorte que la culture occupe une place importante dans les programmes des listes en présence.

Un coup de cœur pour ce festival et/ou pour les spectacles à venir ?
Je n’ai que des coups de cœur pour tous les spectacles présents sur la scène des Pénitents….