Constamment dans l’expérimentation, l’activité d’Antoine Louisgrand est dédiée aux arts depuis l’enfance où il a été formé aux techniques traditionnelles du dessin et de l’estampe. Après son diplôme aux Beaux-arts en 1995, il part pour New York où il étudie le dessin classique. Il découvrira alors Harlem et participera à un atelier de recherche mêlant dessin, photographie, estampe et autres expérimentations autour des idées de mixité et d’immigration. De retour en France à l’aube du nouveau siècle, Antoine Louisgrand croise la route de « Maki », une performance collective d’ombres et de lumières, danse et musiques improvisées qui l’emmènera à plusieurs reprises en résidence sur le continent africain et la brousse sénégalaise, en écho à l’expérience afro-américaine.

D’expériences artistiques passionnées en collaborations diverses, l’atelier d’Antoine est devenu mobile, tourné vers le partage, l’énergie collective et l’imaginaire. Fleuron des années 1900, lieu de formation pour des générations de dessinateurs (ce que A. Louisgrand est resté dans l’âme) la Serre de l’ancienne école des Beaux-Arts de Saint-Étienne a hanté l’enfance de l’artiste natif de Pélussin. L’invitation à investir cet espace à l’âge adulte lui offre un délicieux prétexte pour questionner les rouages du processus créatif qui l’amènent à y exposer aujourd’hui. L’occasion de s’interroger sur la futilité du chemin artistique, sur l’idée du passage et de la transmission. À cette occasion, l’artiste a convié quelques invités pour l’accompagner et donner sens à ces questionnements.
Cette exposition est présentée du 11 juillet au 14 août 2014, du jeudi au samedi de 14h à 18h, l’entrée y sera libre.
Serre des Beaux-Arts – Saint-Étienne – Du 11 juillet au 14 août