À quoi aura servi internet, au fond ? À générer de nouveaux modèles économiques, de nouvelles opportunités ont été créées, c’est vrai ; Stimuler le commerce de la pornographie ( un adolescent boutonneux de 12 ans tombe sur une double pénétration en seulement 2 clics !), favoriser l’adultère, (pas besoin de dessin) et mettre à disposition de l’internaute une masse d’informations considérable mais traitée sur un même et unique plan, d’où l’absolue nécessité de bien la vérifier. Ce qui fît dire à un quelqu’un de bien avisé que grâce à Internet, si « tu cherches, aujourd’hui, tu trouves ». L’information est à portée de la main mais encore faut-il la dénicher, la filtrer et l’analyser. C’est ainsi, un peu par hasard ou par détresse, que je suis tombé il y a peu sur cette information délivrée par le site « atlantico », un site d’opinion fortement marqué par la droite conservatrice. L’information en question évoquait une étude lancée en 2006 par la Banque Centrale Européenne à travers un réseau d’analyses appelé EFCM (Enquête sur les Finances et la Consommation des Ménages) composé de différents chercheurs spécialisés dans l’économie et la finance.

Ces études à l’échelle européenne ont donc débuté en 2010, au plus fort donc de la crise de l’Euro et les premiers résultats ont émergé fin d’année 2012. Curieusement, aucune communication n’a filtré de ces études hormis dans deux pays, l’Autriche et l’Italie. Pour cause, les résultats sont explosifs ! L’étude autrichienne montre une étonnante dichotomie en termes de répartition de richesse. Alors qu’une minorité de ménages autrichiens (5 % de la population) détient près de la moitié de la richesse nationale, avec une fortune moyenne s’élevant à 1,7 million d’euros, une moitié de la population autrichienne, majoritairement locataire, détient une richesse moyenne de 11 000 euros (soit un peu plus qu’une voiture !). Cette moitié de la population la plus pauvre détenant 4 % de la richesse nationale et 10 % des Autrichiens les plus pauvres ne détenant pas plus de 1 000 euros de patrimoine. Fort de cette inégalité croissante, un ménage autrichien possède, en moyenne, un patrimoine s’élevant à 76 000 euros.

Le rapport italien laisse apparaître des chiffres bien plus étonnants. En effet, l’étude montre que depuis 1991, la richesse médiane des ménages italiens a augmenté de 56 %, et de 2008 à 2010, elle a crû de 5 % par an malgré la crise. La richesse moyenne des ménages italiens s’éleve à 163 000 euros ! Durant la même période, la richesse médiane des ménages allemands (dont le rapport n’a pas été rendu public…) a stagné, le gouvernement d’Angela Merkel ayant entrepris une politique d’austérité visant à consolider les finances publiques. Une politique auréolée de succès puisque le déficit public allemand est au plus bas grâce notamment au sacrifice des salariés allemands qui ont vu leur pouvoir d’achat stagner et leurs impôts augmenter. On imagine facilement l’état d’esprit de ces mêmes salariés allemands apprenant que durant cette période les finances publiques de leur beau et grand pays ont retrouvé un niveau des plus acceptables au détriment de leur patrimoine qui se rapproche de celui de leur cousin autrichien (+ ou – 76 000 euros en moyenne).

Qui plus est durant cette même période, l’État Italien a continué de dépenser sans compter affichant des taux d’endettement records, 122 % de son PIB, et paradoxalement, le patrimoine moyen des Italiens a miraculeusement grimpé en flèche pour atteindre pratiquement le double de ceux de leurs voisins autrichiens et donc allemands. Pire encore, l’Europe va prochainement demander une nouvelle fois aux contribuables allemands de venir à la rescousse des banques italiennes et donc indirectement des Italiens. De là à penser que les ménages italiens se sont enrichis sur le dos des salariés allemands, il n’y a qu’un pas que les autorités allemandes n’osent franchir d’où leur réticence à rendre public ses fameux rapports… Pendant que l’État allemand affichait une étincelante réussite avec un déficit quasi nul, l’État italien poursuivait sa descente aux enfers en creusant ses déficits publics tout en favorisant l’enrichissement de sa population !!! D’un côté, on retrouve un état sans dette mais une richesse inégalement répartie et une richesse moyenne relativement faible, de l’autre un état en faillite mais des ménages étonnamment bien pourvus. C’est vrai, la pilule pourrait être dure à avaler pour nos amis allemands !

http://www.atlantico.fr/decryptage/secret-politiquement-explosif-niveau-vie-allemands-que-bundesbank-garde-jalousement-wolf-richter-666468.html?page=0,1