Imaginez un instant. « L’école du micro d’argent », troisième album studio d’IAM sorti en 1997 et considéré comme l’un des meilleurs albums Rap français s’est vendu à plus de 1,6 million d’exemplaires. « Demain, c’est loin », le titre qui clôt l’album, reste l’une des meilleures chansons de Rap français. « Ombre et lumière », le second album du groupe marseillais, boosté par le titre « Je danse le mia », se vendra lui à plus de 500 000 exemplaires. Cela se passait au milieu des années 90. Alors qu’aujourd’hui, un album qui se vend à quelques dizaines de milliers d’exemplaires apparaît comme une réussite éblouissante. Le cas Stromaé (2 millions de son dernier album vendus !) étant bien entendu l’exception qui confirme la règle… Entre-Temps, il y aura eu internet, le téléchargement et la chute (inévitable ?) des ventes de Cds. Sans doute, en étant moins gourmandes, les maisons de disques auraient pu modifier l’inexorable érosion des ventes de Cds… Mais allez raisonner un porc en train de se goinfrer !!!
Ces chiffres illustrent qu’une époque est révolue et que le groupe marseillais aura été l’un des principaux protagonistes au sein du Rap français. Avec NTM, I.A.M aura permis au Rap français d’acquérir ses lettres de noblesse. Le groupe Marseillais a sorti deux albums en 2013 coup sur coup. « Arts Martiens » au printemps, puis « … IAM » à l’automne, celui-ci contenant essentiellement des titres non retenus de la session d’enregistrement d’« Arts Martiens ». Histoire de mettre fin au contrat qui liait le groupe avec leur maison de disques. Jugeant qu’ils ne disposent plus à ce jour des moyens nécessaires pour enregistrer les albums qu’ils désirent, les membres d’IAM ont annoncé que leur septième album serait également le dernier. Rien n’est destiné à rester éternel. Rien, sauf les groupes de Rock (dédicace aux Stones) of course… !
Forez’tival – vendredi 15 août à partir de 17 h 30