Dans le panthéon de la chanson française, Serge Gainsbourg côtoie Charles Trénet, Georges Brassens, Léo Ferré ou Jacques Brel. Si son registre lexical était en apparence plus léger, il faut néanmoins se rappeler du scandale provoqué par « Je t’aime moi non plus », « 69, année érotique » ou sa reprise décalée de « La Marseillaise » qui lui vaudra quelques embrouilles avec une poignée de légionnaires éméchés… Un quart de siècle après sa disparition, ses mélodies et ses arrangements restent toujours aussi percutants et réussis. Sa personnalité, singulière, sorte d’anarchiste de droite, manque cruellement au paysage musical français devenu comme aseptisé, grâce ou à cause d’internet notamment, mal ou bien de ce nouveau siècle.

Le festival « Musiques en Tréfilerie », organisé par le département de Musicologie de l’UJM, avec l’appui de la FAME (association des étudiants), honore donc la mémoire de cet immense artiste à l’occasion des 25 ans de sa disparition. Cette édition qui se déroulera sur trois jours (conférence à 18 h puis concert en soirée), entend brosser différents portraits de Gainsbourg, « le Tréfileur des Lilas », « Serge Gainsbourg ou la vocalité désabusée » et « Gainsbourg in Jazz ». Plus globalement, le festival vise à créer un événement annuel qui d’une part permet des rencontres entre étudiants et professionnels et qui d’autre part mêle aux concerts des conférences, expositions, débats, tables rondes avec des chercheurs et compositeurs. Un bel événement qui s’adresse à tous les publics curieux de musique.

Maison de l’Université – Saint-Etienne

Du 13 au 15 avril