Dès lors que l’on ose remettre en cause la thèse officielle des attentats du 11 septembre 2001, comment une telle attaque généralisée a-t-elle pu être menée « aussi facilement » ? À qui ont profité ces crimes ? On subit la foudre généralisée et on est rapidement cloué au pilori et à la vindicte populaire. Qui s’y frotte, s’y pique. Les rares personnalités qui ont osé soulever ce tabou s’en mordent encore les doigts ! Pourtant, l’histoire nous rappelle sans cesse que la manipulation des idéologies reste l’arme absolue des services secrets, américains ou non d’ailleurs. Aussi, convient-il de rappeler au plus grand nombre d’entre nous l’existence du Glavio (glaive en italien), un service d’action souterrain coordonné par l’Otan, sous l’égide de la CIA (États-Unis of course) et du MI 6 (services secrets Anglais), mis en place en Italie dès la fin de la seconde guerre mondiale afin de parer à toute menace de tentation communiste. Il faut rappeler à la fin des années 60, le parti communiste Italien, qui, contrairement au Parti Communiste Français, avait pris toutes ses distances avec le régime soviétique, constituait la première force politique du pays (ceci expliquant cela). L’existence du Glavio a été révélée en 1990 par Giulio Andreotti, pierre angulaire de tout le système politique italien contemporain. Il faut revoir « Il Divo », petit bijou signé Paolo Sorrentino, pour comprendre toute la complexité dont G. Andreotti, Francis. F. Coppola s’inspira dans le « Parrain III » pour l’un de ses personnages (Don Licio Luchesi).

On attribue au Glavio l’attentat de la Piazza Fontana du 12 décembre 1969 à Milan, comme premier acte fondateur de son action, aidé en cela par la célèbre et néfaste Loge Maçonnique P2. Une terrible bombe explose à l’intérieur d’une banque faisant 16 morts et une centaine de blessés. Tout le pays est sous le choc et l’extrême gauche, plus particulièrement le mouvement anarchiste italien, est désigné. Plus de 4 000 personnes sont interrogées par la police. Parmi elles, un certain cheminot Giuseppe Pinelli, anarchiste, qui fera une chute mortelle du 4e étage du commissariat. Dario Fo s’en inspirera pour écrire « Mort d’un anarchiste ». Le commissaire Calabresi qui menait l’interrogatoire sera relaxé. Mais deux ans plus tard, il sera tué lors d’un assassinat pour lequel Adriano Soffri, leader de Lotta Continua, mouvement politique révolutionnaire, sera condamné. On mesure à ces quelques faits énoncés toutes les conséquences de cet attentat. On comprend aussi pourquoi Marco Tullio Giordana, s’est intéressé à ce point de départ de toute la fameuse « stratégie de tension », conceptualisée et développée au sein même des services secrets occidentaux. Un demi-siècle après l’attentat de Piazza Fontana, on ignore toujours qui a commandité ce massacre. Ce qui peut aussi amener à penser que l’histoire n’est finalement qu’un éternel recommencement…
Un film de Tullio Giordana
Sortie le 28 novembre